Le 6 décembre 2021, la marque principale de l’agriculture biodynamique et l’association MABD sortait un communiqué pour préciser que l’agriculture biodynamique était une agriculture ouverte sur le monde et non un mouvement sectaire.
Avant de commencer, je vous invite à lire ce communiqué, je vais revenir sur quelques détails d'importance.
"Les arguments sont toujours les mêmes – agriculture cachant une idéologie sectaire, pseudo-science, pratiques d’un autre âge, etc.- visant à discréditer cette pratique agricole. "
Or ce sont précisément des faits observables. J’en ai longuement parlé dans les différents articles de ce site, il n’y a pas de différence nette entre l’agriculture biologique et l’agriculture biodynamique, ce qui fait des préparations biodynamiques et des cycles astraux des pratiques d’un autre-âge.
J’ai également parlé des études pseudo-scientifiques à maintes reprises.
"De plus, certaines publications médiatisées récemment comme l’ouvrage Le nouveau Péril sectaire de Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre amalgament sans distinction la biodynamie avec les théories d’autres groupes et personnalités telles que Thierry Casanovas avec qui elle n’a aucun lien, lui attribuant une dangerosité et une propension à l’endoctrinement qu’elle n’a pas."
Pour ce qui est de l’endoctrinement, il faut plutôt voir du côté des associations et organismes de lutte contre les dérives sectaires (français et européens) et leurs conclusions à propos de l’anthroposophie. Dérives très justement reprises par Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre dans Le nouveau Péril sectaire (disponible chez Robert Laffont).
"L’agriculture biodynamique est une approche holistique de l’agriculture qui s’inspire entre autres de la pensée du philosophe autrichien Rudolf Steiner mais aussi de celle d’autres penseurs et agronomes tels Olivier de Serres, Spinoza, Goethe, Pfeiffer. Elle est aujourd’hui pratiquée dans plus de 65 pays, sur tous les continents."
"Une étude récente de Jean Foyer dans la Revue d’Anthropologie des Connaissances établit que le lien des biodynamistes avec les origines philosophiques de la méthode, l’anthroposophie, varie énormément d’une personne à l’autre, montrant ainsi que chacun est libre de s’en approprier les fondements ou non."
"Les organisations françaises de la biodynamie sont des structures associatives totalement transparentes et démocratiques auxquelles chacun peut librement adhérer. Elles sont fédérées au niveau mondial à la Biodynamic Federation Demeter International, elle-même organisation associative aux règles démocratiques. C’est d’ailleurs grâce à ces structures participatives ouvertes que la biodynamie a pu évoluer et se développer en intégrant les résultats des recherches et des observations pratiques de nombreux paysan(ne)s et chercheurs."
"L’agriculture biodynamique fait partie de l’agriculture biologique. A ce titre, tous les producteurs respectant le cahier des charges de la biodynamie (marque collective Demeter) respectent le cahier des charges de l’agriculture bio selon le règlement européen. Il s’agit d’une pratique agricole strictement contrôlée par des organismes indépendants tels Ecocert."
Personne ne nie que la biodynamie est une pratique agricole strictement contrôlée par des organismes indépendants -tels Ecocert- qui vont vérifier que le cahier des charges de Demeter est appliqué à la lettre. Et également qu’un agriculteur biodynamiste est avant tout un agriculteur en agriculture biologique.
Personne ne nie également le respect de l’environnement (et encore, on va y revenir) en effet le cahier des charges est extrêmement strict.
"Ainsi, à notre époque de crise écologique et climatique, les pratiques biodynamiques basées sur l’expérimentation et une observation fine de la nature contribuent, entre autres, à respecter et à accroître la biodiversité (interdiction de la monoculture et de tout traitement de synthèse et OGM, obligation de garantir la présence de 10 % de zones de diversité sur chaque domaine agricole), à limiter les effets du changement climatique par l’augmentation de la teneur en carbone du sol et à créer des emplois ruraux."
Donc si vous avez bien lu, en biodynamie il n’y a pas de monoculture, c’est interdit.
Je vous laisse avec ces quelques images de parcelles en biodynamie.
Définition : Monoculture n.f. Culture d'une seule espèce végétale dans une exploitation agricole (vigne, arbres fruitiers, blé).
"Les pratiques biodynamiques, même si certaines comme les préparations biodynamiques peuvent surprendre au premier abord, sont tout à fait transparentes. Par exemple, la bouse de corne souvent citée est un activateur destiné à diriger les processus microbiens du sol. Pourquoi la pratique de la fermentation de substances dans des organes animaux communément acceptée par la société pour produire des saucissons (le fameux boyau naturel), serait-elle problématique lorsqu’il s’agit de plantes médicinales ajoutées à doses infinitésimales à la fumure cf. les préparations biodynamiques ? "
"Des études scientifiques récentes, menées par des chercheurs réputés, montrent par ailleurs l’intérêt de ces pratiques pour la santé et la résistance des cultures, facteur essentiel en période de changement climatique."
"Ainsi, certains biodynamistes observent l’influence des positions de la lune et des astres sur les cultures, domaine que la chronobiologie, science émergente, enrichit régulièrement de nouvelles découvertes, voir à ce sujet le succès du livre Les arbres entre visible et invisible d’E. Zürcher"
"D’autres s’intéressent à l’approche sensible de la nature et aux êtres élémentaires de la nature, encore une fois sans prosélytisme, libre à chacun de s’y intéresser ou non. Cela rejoint par ailleurs les approches d’autres cultures comme celles des peuples autochtones. C’est une des raisons pour lesquelles la biodynamie rencontre un vif intérêt dans les pays où les populations sont restées plus proches de la Nature (Inde, Amérique du Sud, Afrique)."
"Enfin, il faut rappeler qu’on reconnaît un arbre à ses fruits. Or, tant la qualité des produits biodynamiques que ses résultats sur la santé des cultures et l’environnement, sont de plus en plus reconnus que ce soit par la recherche ou par les consommateurs cf. Étude publiée sur le site de Biodynamie Recherche (https://biodynamie-recherche.org) : les vins certifiés bio et biodynamiques sont-ils meilleurs ? »