Dans cet article je vais vous parler d'un article de recherche qui prouve que le goût des pommes peut être changé par la danse.
Changer le goût des pommes par traitement eurythmique.
Oui oui vous avez bien lu !
Tanja Baumgartner dansant devant des pommiers.
Avant de commencer, intéressons nous aux auteurs : Eckart Grundman et Tanja Baumgartner nous viennent de l'institut ArteNova.
Avant de commencer, intéressons nous aux auteurs : Eckart Grundman et Tanja Baumgartner nous viennent de l'institut ArteNova.
Tanja Baumgartner écrit également des livres sur l'eurythmie.
Voilà pour les auteurs, on ira voir du côté des conflits d'intérêts à la fin.
L'hypothèse des auteurs est la suivante : Est ce que le goût des pommes est changé lorsque l'on danse devant ?
Voilà le protocole pour évaluer cette hypothèse :
Pour le traitement eurythmique, Tanja Baumgartner fait une séquence précise de symboles devant les pommiers.
La séquence effectuée est Message-D-Soleil-O-U-L-P
Tanja Baumgartner en train d'effectuer un U devant un pommier.
Les auteurs commencent par analyser en laboratoire la composition en sucre des pommes.
Si l'hypothèse est vraie alors les pommes traitées par eurythmie devraient être plus sucrées.
Résultat : Pas de différence de fermeté ni de composition en sucre avec eurythmie ou sans eurythmie.
L'hypothèse s'effondre donc.
Pas de diférence entre les traitements
Mais les auteurs ne s'arrêtent pas là, ils font goûter les pommes à un panel de 80 testeurs qui doivent les juger selon quatre paramètres :
Pour la variété Rajka : pas de différence en terme de fraîcheur.
Il faut comparer les hauteurs des barres bleues entre treated et untreated pour une variété, puis faire la même chose pour l'autre variété.
Pour la variété Ariwa les auteurs concluent à une différence. Au vu des barres d'erreur, on pourrait se demander si l'étude statistique est correcte.
Une des variétés semble plus fraîche que l'autre.
Ensuite pour le croquant.
L'une est affectée mais pas l'autre (regardez également les barres d'erreur).
Pour la saveur totale, l'une est affectée, et pas l'autre.
Pour le jugement total, les auteurs nous disent qu'il a été significativement en faveur des pommes traitées à l'eurythmie (je vous laisse juge).
On est parti d'une hypothèse où le traitement eurythmique servirait à obtenir plus de sucre dans les pommes. L'hypothèse a été testée en laboratoire et a été non validée par une méthode objective.
On se retrouve à faire goûter des pommes à des testeurs et où la différence n'est pas applicable à toutes les variétés (sans parler des tests statistiques qui n'ont pas l'air robuste).
Voilà un exemple de la recherche en biodynamie effectuée par des anthroposophes.
La méthode scientifique ne va pas dans leur sens ? Ils essayent d'influencer l'opinion, de tordre la réalité pour valider tout de même leur méthode.
A noter que les tests de goûts n'ont pas été fait en double aveugle qui devrait être le standard.
La force de frappe du Goetheanum c'est ce genre de publications en marge de la science et qui sont sensée être relues par les pairs.
Ça fait bon effet comme une star de télé réalité mais quand on enlève le maquillage et les implants, il n'en reste rien.
Le papier est soutenu financièrement par la Anthroposophische Gesellschaft (la Société Anthroposophique)
Et les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt !
Pas de conflits d'intérêts déclarés.